L'arrivée de Freak...

Le vieux profitait d'un moment de pause pour huiler les articulations de sa rustique cuirasse, opération des plus habiles s'il en est, à plus forte raison quand l'on dispose pour toute huile que du foutre bas de gamme d'un curé grabataire (en l'occurence le père Tazarin, vous l'aurez tous reconnu), quand il est interrompu dans sa tâche pré-guerrière par une bonne femme, qui venait de se glisser discrètement dans le campement des spartiates...

La jeunette en question avait la peau noire, comme les perfides ennemis que le fabuleux mage avait eu à combattre jusqu'à présent en compagnie du fier Père Tazarin, plus connu sous le nom de Zangdar Zangdi, l'envoyé spécial de l'esprit de la forêt...

"Gheu?? BORDEL DE DIEU !!! Mais c'qu... LES OUGANDAIS !!!"

Immédiatement, voilà le magicien enchanteur guerrier médecin de fortune illusionniste diseur de bonne aventure montreur de femme à barbe (et bien d'autres choses encore), sur le pied de guerre. Redressé fièrement et brandissant son bâton d'un air menaçant...

"Attention, sorcière Rictus Ricta, malgré ces loques douteuses, je t'ai reconnue, et j'aime autant te le dire, le vieux Merlin ne se laissera pas enculer de la sorte..."

Pas de réponse belliqueuse de la part de la jeune femme, qui visiblement effrayée par on ne sait quel terrible danger (sans doute d'autres noirs diront les mauvaises langues), vient se blottir contre le vieux...

"Je peux venir ici? J'ai peur de dormir toute seule..."

Troublante rencontre pour le sois disant magicien, d'autant plus que pour une sorcière, la gamine avait une paire de nichons rudement bien foutus... Aussi notre fantastique héros décide-t-il qu'il ne s'agit pas d'une sorcière, tout compte fait, en laissant la nouvelle venue s'installer dans sa couche...

Salut... moi c'est...Freak...
Articule t-elle en reprenant son souffle
J'viens du nord est où un groupe de guerriers m'a effrayé.
Elle respire bruyamment encore essoufflée par sa course effrénée.
Merci de me laisser m'installer chez vous le temps que je m'organiser un "chez moi".


Finalement le vieux à l'air bourru est pas si corriace que ça! Tous les mêmes, ils résistent pas à une paire de nib'
La chair est faible décidément.
Visiblement un peu désabusée des hommes, même si elle ne se souviens pas pourquoi elle sent une pointe de mépris pour la faiblesse du soit disant sexe fort.

La nuit, lorsque le Père Tazarin ne se masturbait pas, il regardait le ciel. Et en regardant le ciel, il retrouvait instinctivement la superbe constellation du phallus, ce qui lui donnait envie de tripoter quelque organe. Invariablement, cela revenait donc au même.

Ainsi excité par de basses pulsions prostatiques, il s'approcha de la tente de Merlin, seul être qu'il connaissait assez parmi tous, pour se faire correctement plaisir. Délicatement, le père entrouvit la tente en susurant sensuellement le prénom du magicien. Seulement, il ne vit pas l'armure disloquée qui trainaît à même le sol et, comme le veut un homme qui attire les pommes, il s'écroula lamentablement. Une fois sur ses deux pieds, il découvrit une vision d'horreur : Merlin, le beau coquin, le poilu, l'homme qui savait comprendre le monde comme il faut le comprendre et... une négresse inutile, qui semblait même s'épanouir.

A cette vue, Tazarin réagit aussitôt. Il sort de sa soutane un crucifix anciennement doré, désormais rouillé et le pointe aussitôt vers Freak.

SALOPE ! Dégage d'ici vermine pestilentielle, on veut pas de rejetons cosmiques mal finis. Je t'ordonne de laisser cet individu honorable et de cesser de le salir avec ton corps noirâtre. Si tu ne cours pas pour t'enfuir, j'invoque le grand "Lui" qui, par cet artefact et quelques champignons, prendra possession de mon corps et te détruira ainsi que l'ordre naturel doit être respecté !

Orphée occupait à nourrir les chevaux n’avait toutefois pas perdu une miette des délires paranoïaques du curé envers la petite Freak. Horrifié par les propos qu’il venait d’entendre, il se dirigea vers eux.

Les hurlements de l’envoyé de dieu était si fort qu’ils couvrirent les pas du Spartiate, qui une fois à porté de l’homme lui saisit le peu de cheveux qui lui restés sur le crâne. Orphée tira ainsi le prêtre en arrière, le faisant basculer et chuter au sol. Les genoux de Tazarin n’avaient pas encore heurtés le sol que la délicate tête du même corps reçu un violent coup de poing.

- Je ne suis pas un adepte des démonstrations de force ou des manœuvres d’intimidation. Mais tu ma patiente à des limites. Dame Freak ne partira pas en courant, car je n’en ai pas donné l’ordre. Ici chacun est libre de faire ce qu’il lui plait, mais il faut assumer ses actes. Alors soit tu assumes les propos orduriers que tu viens de prononcer contre une future Spartiate, et on s’expliquera à la prochaine lune en un contre un, soit tu retournes méditer dans ton campement de fortune pour éliminer ta haine et renoncer à toute tentative de vengeance. Dame Freak est sous ma protection est personne ne lui fera de mal sans m’avoir affronté d’abord. Maintenant fais ton choix, mais ne le fais à la légère. Je ne suis pas homme à plaisanter.

Orphée se retourna vers la jeune fille, la fixant dans les yeux. Sans compassion ni ménagement, il lui adressa quelques mots :

- Il va falloir t’entraîner ma grande, il n’y a pas de faibles chez les Spartiates.

Orphée ne disait pas ça par méchanceté mais il ne voulait pas que Freak puisse penser qu'il l'aidait parce qu'elle n'était pas capable de se défendre elle même.

Le vieux, toujours occupé à ramoner sa compagne de la nuit, pose un regard tout à fait réprobateur sur Orphée et le père Tazarin, tous deux en train de se chamailler alors qu'il extirpait le mal du corps d'une innocente...

C'est d'une voix forte et imposante, entrecoupée de "hmm", de "hmmpfff", de "aaahh", de "rrruuurfff", que le puissant magicien des spartiates se met à brâmer:


"Zangdar Zangdi, jeune Orphée à la blanche fesse ! HuUUuurGhHH !!! QUE VENEZ VOUS FAIRE EN CETTE HEURE DANS LA TENTE DU VIEUX MERLIN?? Qui êtes vous, mortels, pour déranger l'envoyé des dieux anciens dans sa tâche habile contre le mal??"


Un dernier coup de rein dans la jeune femme, suivi d'un long râle de plaisir, et voilà maintenant l'affreux à poil, Freak toujours sous lui, en train de pointer du doigt les deux intrus...

"IL SUFFIT!! Je dois me concentrer afin d'insuffler à la jeune Freak le pouvoir sacré de l'Esprit de la Forêt, et ainsi la libérer de cette teinte noirâtre et maléfique, pour quelque chose de plus... Green... NE ME DERANGEZ DONC PLUS, IMPIES !! OU SINON VOS ENCHANTEMENTS DE SOINS VOUS VOUS LES FOUTEZ AU CUL, BORDEL !!! CASSEZ VOUS PUTAIN !!!"

L'une des jambières feraillées de l'armure du magicien vole en direction d'Orphée et de Tazarin, puis c'est le bouclier de fortune du mage, bouclier dont il avait limé les bords, qui vient se planter aux pieds des deux troubles fête...

Une fois calmé, il se penche vers sa compagne de la nuit pour lui murmurer:


"Et toi comment veux-tu que je t'encule, si pendant que je lance ma bénédiction tu récites pas les bonnes formules??"

Le coup porté par le jeune homme fut rude. Un léger flot de sang commençait à tapisser le fond de la bouche du vieux. Alors qu'Orphée débitait bien froidement son discours moralisateur, Tazarin se demandait si l'une de ses dernières molaires, pauvre victime innocente, pouvait encore servir.

Puis peu à peu il se releva doucement, un peu déséquilibré, mais comprenant la situation. Il se repassait la scène intérieurement et plus il arrivait vers le dénouement, plus il enrageait de la tournure des événements. Il se dressa alors plus fier face à Orphée, le visage écarlate, les yeux énormes et une grosse veine zébrant son front de dégarni. Le vieux serrait les poings, les dents comme il pouvait et on sentait dans ses yeux une lueur si vindicative qu'on redoutait franchement la suite. Finalement, Tazarin expira un grand coup et se mit à hurler :

PAUVRE MEEEERDE ! Ca veut dire quoi ça ? Où est ce que je suis tombé ? Dans un coin où on accepte les nègres et où on frappe les vieux !! Mais bon dieu de mes couilles, c'est la déraison cosmique chez vous ! Regarde moi bien espèce de jeune rat * se rapproche du visage d'Orphée, puis se rendant compte de son impassibilité, recule un peu * heuu... Si j'avais un peu plus de jeunesse dans mes bras je te jure que t'en chierais là, sur le coup, à mes pieds, en train de baver héhéhé...

* se retourne vers Merlin *

Et toi !! Qu'est ce que tu branles avec cette négresse ? Tu sais bien que c'est irrécupérable ! Ca blanchit pas ces choses-là, c'est noir à l'intérieur, c'est pourri de partout... Bon, à la limite si tu m'avais expliqué plus clairement que tu la maîtrisais, à la limite on aurait pu en faire une petite escla... *regarde Orphée du coin de l'oeil * une opératrice reconnue dans l'art de l'onanisme... avec quelques conditions quand même...

Merlin, apparamment dérangé, lance sa jambière et son bouclier.

Mais NOM DE DIEU !! Tu me casses les couilles à la fin ! D'abord on est chez des progressistes de mon cul qui acceptent les négros, toi tu te me préviens de rien et tu baises à tout va la première malformée venue ! A trois on aurait pu faire un truc potable, mais là tu me prends de court...

Et merde, je vous emmerde, je me rentre moi et ma bite. Je suis pas souillé moi !

Tazarin se retourne, espérant rentrer sans être dérangé.

A son compagnon de baise du moment
Dis donc, y a du monde dans le coin. Même pas moyen de tirer un coup sans avoir dieu, ses saints et tout le saint frusquin qui tape l'incruste.

La prochaine fois on fera une annonce publique pour que tout le monde puisse venir voir le spectacle !

On pourrait même vendre des tickets avec différents tarifs en fonction de l'angle de vue.

Freak se lève récupère ses frippes et sort de la tente du vieux garcimore fantoche.

Elle continue à parler sans prêter attention à ceux qui peuvent entendre ses propos
Putain et l'aut vieux schnock de Tara... ché plus quoi qui est jamais sorti de son bled pourri et qui me prend pour une sarazine...

J'ai bien envie d'aller lui faire une petite visite. Je pourrais danser autour de sa tente en poussant des cris de sauvage ou faire des grands symboles sur le sable. Il va se pisser dessus. Au moins un truc qu'il peut faire avec sa queue qui soit pas dégeulasse !

Connard !!!